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Un Chevauchement Pour le Developpment Vert en Afrique

  1. Introduction et considerations generale

Les forêts du Bassin du Congo représentent le second plus grand massif de forêts tropicales au monde, après l’Amazonie. Elles s’étendent sur une superficie de plus de 228 millions d’hectares, couvrant 10 pays ici-bas représenté. Considéré comme le deuxième poumon du monde, le Bassin du Congo occupe 26% de la surface des forêts tropicales de la planète et abrite une biodiversité exceptionnelle et des peuples uniques.

 

 

 

Ces forêts sont essentielles à la survie de l’humanité. Elles génèrent l’oxygène et tiennent également un rôle important dans la stabilité climatique. Elles interviennent dans la régulation des précipitations locales et régionales, en générant 75 à 95% des précipitations de la région. La RD Congo est « le » pays africain en termes de diversité biologique et l’un des 18 pays de « mégadiversité » à l’échelle mondiale (Mittermeier et al. 2007). Ce capital naturel est également essentiel au maintien des services environnementaux dont dépendent la RD Congo et la communauté mondiale dans son ensemble.

  1. l’empiètement du bassin du Congo dans l’écosystème congolais
  2. La biodiversité congolaise dans sa nature réelle

Comme nous venons de l’indiquer, la RD Congo occupe une partie importante de la superficie ainsi que la biodiversité des forêts du bassin du Congo. Elle est dotée d’une variété d’écosystèmes et d’habitats naturels possédant une diversité biologique exceptionnelle qui fait d’elle un des 10 pays de la méga-biodiversité au monde. Avec une couverture forestière de plus 155 millions d'hectares, la RD Congo représente environ plus de 10% des forêts mondiales et plus de 47% de celles de l'Afrique. Sa biodiversité, importante, est représentée par un complexe végétal imposant et de faciès variés, allant du type forestier dense jusqu’aux savanes plus ou moins boisées ou herbeuses et forêts claires. Ces types de végétation constituent des habitats d’une faune également diversifiée, constituée des genres endémiques, rares ou uniques au monde. Trois genres de quatre grands singes se retrouvent en RD Congo, c’est-à-dire le gorille, le chimpanzé et le bonobo dont deux espèces endémiques (le gorille de plaine de l’Est et le bonobo)

La RD Congo détient l’une des principales réserves de la biodiversité faunique du monde, constituée d’environ 352 espèces de reptiles, 216 espèces de batraciens; 1086 espèces d’oiseaux ; 421 espèces de mammifères, environ 5220 espèces des papillons (http://www.afromoths.net/species/queryAjax), 1596 espèces d’invertébrés aquatiques dont 1423 d’eau douce et 183 marines; et 544 espèces d’invertébrés terrestres. Sa faune ichtyologique compte une quarantaine de familles représentant plus de 1000 espèces, dont environ 80 % vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est. Les taux d'endémisme des espèces de poissons d'eau douce dans les lacs et cours d'eau du pays sont estimés à 70 %. La RD Congo abrite par ailleurs plus de genres de primates que tous les pays du monde. Comme précédemment indiqué, trois genres de 4 grands singes se retrouvent en RD Congo, c’est-à-dire le gorille, le chimpanzé et le bonobo. Sur plus de 50.000 espèces végétales connues en Afrique, la RD Congo occupe la première place en espèces floristiques locales. La flore nationale, d’une originalité remarquable, compte environ 10.531 espèces, tous les grands groupes confondus dont notamment les algues : 249 espèces, les champignons (basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes : 154 espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les spermatophytes : 9142 espèces avec 275 exotiques. Le taux d’endémisme spécifique de cette flore, très élevé, fait ressortir plus de 952 Phanérogames endémiques, 10 Ptéridophytes, 28 Bryophytes, 1 Lichen, 386 Champignons endémiques, soit 1.377 espèces endémiques pour l'ensemble de la flore. (http://www.congogreencitizen.org/index.php/biodiversite)

      

 

 

 

Cependant, l’existence de toutes cette biodiversité contribue au changement socioéconomique de la population car l’homme est toujours parmi les premiers bénéficiaires des services de l’écosystème. Des hommes modernes ont occupé et utilisé ces forêts depuis au moins 50 000 ans. Des indices de culture pygmée remontent à 20 000 ans. Aujourd’hui les chasseurs-cueilleurs traditionnels entretiennent des relations complexes, étalées sur plusieurs générations, avec les agriculteurs. Ils échangent des produits de la forêt comme de la viande, du poisson ou du miel ainsi que du travail contre des produits riches en hydrates de carbone ou des produits manufacturés. L’agriculture dans la forêt représente une activité relativement récente. Les agriculteurs bantous ont envahi la forêt depuis le nord-ouest il y a 50 000 ans. L’agriculture traditionnelle dans les forêts africaines s’est développée sur base d’une longue rotation de défrichements, de cultures, de jachères, de reforestations secondaires et de nouveaux défrichements  (Allard Blom et Alii, 2005) 

  1. La transformation et le développement des forêts comme moyen d’amélioration des services de l’écosystème en faveur de l’homme
  2. L’homme, en particulier la population autochtone comme bénéficiaire et vecteur de transformation et du développement de l’écosystème

Avec une couverture d’environ 200 millions d’hectares, les forêts du bassin du Congo constituent un trésor pour l’humanité. Cette région contient la deuxième forêt tropicale humide du monde après celle du bassin de l’Amazonie.  Ces forêts fournissent également un large éventail d’avantages, également appelés « services d’écosystème », aux plus de 30 millions de personnes qui tirent leur subsistance de ces forêts et à la communauté globale. Ces avantages comprennent :

 Des services d’approvisionnement, comme le bois de construction d’habitats, les aliments d’origine sauvage, le bois de chauffage et le charbon utilisés comme combustible pour cuisiner, les plantes médicinales, ainsi que les produits forestiers autres que le bois, comme les feuilles de marantacées servant à emballer les aliments à cuire et les feuilles de palmiers utilises comme matériau de couverture de toit.

 Des services de régulation qui contrôlent les processus naturels tels que le climat (y compris la température et les pluies), les débits et la qualité des eaux. Le rôle que pourraient jouer les forêts tropicales dans la régulation du cycle du carbone à l’échelle planétaire et donc leur participation à la lutte contre le changement climatique (en stockant le carbone dans les arbres et les sols des forêts) a attiré l’attention du monde entier au cours des dernières années.

 Des services culturels, notamment en contribuant à la formation des identités culturelles, religieuses et spirituelles des populations vivant dans les forêts. Ces services sont étroitement liés à la biodiversité de la région (World Ressources Institute, 2007).

Les forêts du bassin du Congo sont un important réservoir pour la biodiversité mondiale car elles abritent des animaux rares comme les gorilles de plaines, les éléphants des forêts et les okapis, tout comme Trois genres de quatre grands singes se retrouvent en RD Congo, c’est-à-dire le gorille, le chimpanzé et le bonobo dont deux espèces endémiques dont le gorille de plaine de l’Est et le bonobo ( RD Congo, ministère de l’environnement, conservation de la nature et développement durable, 2016 )

Elles abritent également un certain nombre de communautés autochtones importantes qui vivent dans la forêt. Les forêts du bassin du Congo jouent un rôle important pour les économies nationales. En République centrafricaine, les exportations de bois représentent plus de 50 % de la valeur de toutes les exportations et 20 % pour le Cameroun. Au Gabon, le secteur forestier emploie plus de 20 % de la population.  Les exportations de bois contribuent au PIB de tous les pays de la région, à hauteur de 1 % en République démocratique du Congo et au-delà de 7 % au Gabon Les produits du bois de la région sont principalement exportés vers l’Europe, bien que la Chine en importe des quantités de plus en plus importantes du Gabon, de la République du Congo et de Guinée Équatoriale ; raison pour laquelle, le programme des nations unies pour l’environnement, tout comme ses partenaires, entre autre Environemental Africa,…soucieux du bien-être de l’humanité, s’efforcent de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement dans le monde entier par le soutien des activités propres à la promotion, la préservation et la protection de l’écosystème pour un environnement sain. 

 

       

 

 

Eu égard à ce qui précède, en parlant de la transformation et du développement des forets, nous faisons allusion aux mécanismes spécifiques comme actuellement le REDD+, le fond vert, le fond bleu,… qui contribuent à la transformation des forets pour le bien être de l’humanité ; la transformation et le développement des forets implique le bien être de l’homme dans son environnement. Plus d’explication dans notre vidéo disponible en ligne : CINAMULA Justin, l’environnement du lac Albert (jadis lac Mobutu) communique la vie même au-delà  de ses périmètres, https://youtu.be/wGRjEwoNydO, publie le 08 Février 2019, 16h 49.

  1. Le bassin du Congo et l’amélioration socioéconomique de la population en République Démocratique du Congo

L’existence de toutes cette biodiversité contribue au changement socioéconomique de la population car l’homme est toujours parmi les premiers bénéficiaires des services de l’écosystème. Des hommes modernes ont occupé et utilisé ces forêts depuis au moins 50 000 ans. Des indices de culture pygmée remontent à 20 000 ans. Aujourd’hui les chasseurs-cueilleurs traditionnels entretiennent des relations complexes, étalées sur plusieurs générations, avec les agriculteurs. Ils échangent des produits de la forêt comme de la viande, du poisson ou du miel ainsi que du travail contre des produits riches en hydrates de carbone ou des produits manufacturés L’agriculture dans la forêt représente une activité relativement récente. Les agriculteurs bantous ont envahi la forêt depuis le nord-ouest il y a 50 000 ans. L’agriculture traditionnelle dans les forêts africaines s’est développée sur base d’une longue rotation de défrichements, de cultures, de jachères, de reforestations secondaires et de nouveaux défrichements (Allard Blom et Alii, 2005)

  1. La République Démocratique du Congo comme enjeu majeur dans le développement des écosystèmes au sein du bassin du Congo
  2. Le Congo et le Développement vert sur la scène international

De part la place qu'elle occupe sur le plan faunique, floristique, mais aussi superficie, les forêts de la RD Congo occupe une position importante en matière de développement des forêts du bassin du Congo. La Stratégie Nationale Cadre REDD+ présente une vision de développement globale pour une transition sur le long terme vers une économie verte. Ses objectifs sont ambitieux, multisectoriels et transversaux. La mise en œuvre de l’ensemble de cette stratégie requiert la mobilisation de multiples sources de financement (publiques et privées, multilatérales et bilatérales) et l’utilisation de différentes modalités de financement afin de lancer la phase d’investissement de la REDD+, la Stratégie Nationale Cadre REDD+ définit un objectif de mobilisation financière préliminaire de l’ordre de 500M USD sur cinq ans visant à passer d’une approche projet à une approche plus large et englobante, qui va permettre le développement des outils nécessaires à la REDD+, mener des activités et réformes sectorielles transformationnelles, mais aussi et surtout  de lancer des programmes sous nationaux dits "intégrés", prenant en compte tous les acteurs et facteurs de pression sur les forêts, à une échelle juridictionnelle d’envergure. Ces programmes intégrés visent à couvrir à terme l’ensemble du territoire national, dans une logique de développement vert inclusif. par ailleurs, l’organisation des Nations-Unies pour l’environnement renchérit en ajoutant que l’économie verte est une économie conduisant à un bien être humain meilleur et à une équité sociale tout en réduisant considérablement les risques environnementaux et l’appauvrissement écologique, programme des Nations-Unies pour l’environnement (2011)

Néanmoins, le fond bleu est également perçu comme un autre moyen qui peut contribuer au développement des forêts car ce dernier vise à renforcer l’approche écosystémique de gestion intégrée du massif forestier et des eaux du bassin du Congo, zone géographique couverte qui comprend plusieurs bassins hydrographiques et d’importantes zones côtières, la connaissance, l’utilisation durable et l’interaction des biodiversités terrestres, marines et côtières, ainsi que la préservation des ressources en eau et la promotion subséquente de l’économie bleue. 

La Stratégie Nationale cadre REDD+ de la République Démocratique du Congo, adoptée en 2012, présente une vision de développement globale pour une transition sur le long terme vers une économie verte. Ses objectifs sont ambitieux, multisectoriels et transversaux.

  1. La nécessité de préservation des aires protégées comme un atout majeur dans le développement des écosystèmes du bassin du Congo.

            La volonté politique affichée par la RD Congo en matière de conservation de la nature, ainsi que la traduction programmatique de celle-ci dans les multiples initiatives portées par l’Institut Congolaise pour la Conservation de la Nature et ses partenaires, ont permis aux aires protégées de subsister et, dans de très rares cas, de renforcer leur capacité de gestion, malgré les fortes contraintes éprouvées au cours des deux dernières décennies. Les résultats de l’évaluation en cours des aires protégées de la RD Congo fourniront une analyse détaillée et actualisée de la capacité du réseau actuel à représenter les écosystèmes terrestres et aquatiques, ainsi que d’autres éléments clé de la biodiversité nationale, et à répondre aux objectifs nationaux et internationaux qui lui sont assignés.

Aujourd’hui, il est cependant clair que seule une dizaine d’aires protégées disposent des capacités techniques et financières adéquates pour relever les défis auxquels elles font face. L’accroissement de l’engagement de l’État et de ses moyens, le renforcement de la collaboration

interinstitutionnelle et intersectorielle, le développement de partenariats innovants et la valorisation des ressources humaines de l’Institut Congolaise pour la Conservation de la Nature sont parmi les conditions cadres essentielles pour une amélioration systémique de l’efficacité de gestion des aires protégées. 

Les aires protégées du pays constituent le principal outil sur lequel les politiques publiques congolaises se sont historiquement appuyées pour assurer la conservation et la gestion durable de cette extraordinaire biodiversité. Cependant, et depuis la création des premières aires protégées il y a plus d’un siècle, le contexte a considérablement évolué. Observatoire des forêts d’Afrique centrale (2015)

 

REFERENCES:

Allard Blom et Alii, (2005) Les forêts du bassin du Congo ; évaluation préliminaire de la protection des écosystèmes et de la biodiversité tout en améliorant le bien-être des populations dans la région du bassin du Congo, disponible sur http://carpe.umd.edu/products/PDF-Files/FOCB_APrelimAssess.pdf.

CAROLE Megevand, Dynamique de déforestation dans le bassin du Congo : réconcilier la croissance économique et la protection de la foret.

FAO, (2003), La gestion durable des forêts tropicales en Afrique centrale, recherche d’excellence, Rome : étude FAO 143, disponible en ligne à l’adresse : http://www.fao/dorep/006/y4853for.htm

MITTERMEIER et al. (2007), La république démocratique du Congo, aires protégés de l’Afrique centrale,

NIKKI Meith et alii, Programme des Nations Unies pour l’environnement (2011), vers une économie verte pour un développement durable et une éradication de la pauvreté : synthèse à l’intention des décideurs, disponible en ligne sur : www.unep.org/greeneconomy

Observatoire des forêts d’Afrique centrale (2015), Aires protégées d’Afrique centrale, Etat 2015, in CYRIL Pelissier : République Démocratique du Congo

République Démocratique du Congo (2016), ministère de l’environnement, conservation de la nature et développement durable : stratégie et plan d’action nationaux de la biodiversité  (2016-2020)

World Ressources Institut, Des forêts du bassin du Congo pour le climat global, questions et réponses pour apprendre les défis et les opportunités de la REDD, p7

 

CINAMULA Justin, l’environnement du lac Albert (jadis lac Mobutu) communique la vie même au-delà  ses périmètres, https://youtu.be/wGRjEwoNydO, publie le 08 Février 2019, 16h 49.

http://www.congo-autrement.com, consulté le 03 février 2019

(http://www.afromoths.net/species/queryAjax, consulté le 26 Janvier 2019

(http://www.congogreencitizen.org/index.php/biodiversite, consulté le 12 janvier 2019.

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Last modified on Thursday, 28 July 2022 10:25

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